- SPARNACIEN
- SPARNACIENSPARNACIETerme représentant la partie inférieure de l’étage Yprésien, qui marque la base de l’Éocène. C’est G. F. Dollfus (1877) qui a créé le Sparnacien pour distinguer «l’argile plastique et les lignites du Soissonnais» de la formation des sables de Bracheux (Thanétien) et de celle des sables de Cuise-la-Motte (Cuisien). La coupe type du Sparnacien est localisée à Épernay (Marne), d’où son nom (Sparnacum, nom latin d’Épernay). Cette division stratigraphique, prise dans une série continentale fluvio-marine, a été très contestée car elle n’est pas fondée sur des couches marines. À la suite des travaux de M. Leriche, la majorité des stratigraphes ont considéré le Sparnacien comme étant un faciès laguno-continental du Landénien, tandis que Dollfus maintenait sa définition: conglomérat à coryphodon, argile plastique, lignites et fausses glaises, sables de Sinceny et de Pourcy constituent les termes du Sparnacien. Les recherches de L. Feugueur (1944-1963) ont permis de préciser les relations chronologiques et spatiales de ces différentes formations lithologiques à l’intérieur du bassin de Paris. Pour cet auteur, les sables de Sinceny font bien partie du Sparnacien par leurs mollusques et leurs mammifères. Mais, à cause de la découverte discutée de Nummulites planulatus du Cuisien dans les faciès sparnaciens, Feugueur rattache le Sparnacien au Cuisien, sous-étage inférieur de l’Yprésien. Le Sparnacien dans son ensemble se distingue formellement du Thanétien (étage sous-jacent), même le plus élevé, par sa faune de mammifères. Ce renouvellement considérable de la faune, comme celui des mollusques continentaux, justifie une nette coupure entre Thanétien et Sparnacien et met fin à leur association au sein de l’étage landénien.Du fait des imperfections de sa définition, le Sparnacien n’a pas vocation d’étage universel; il est cependant indiscutable qu’il existe d’importants dépôts marins contemporains du Sparnacien en dehors du bassin de Paris: argiles d’Ypres ou argiles des Flandres supérieures en Belgique, argile de Londres, marnes à Nummulites atacicus d’Aquitaine et du Languedoc, formation d’Ager en Espagne du Nord. Dans le domaine téthysien, on ne parle pas de Sparnacien mais d’Ilerdien (terme proposé par H. Schaub et L. Hottinger en 1960).
Encyclopédie Universelle. 2012.